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j’essaye

J’essaye, j’essaye vraiment.

Je pensais que la charge s’amenuiserait au fil des jours. Et si elle est devenue, à sa manière, plus légère, elle pèse aussi plus lourd sur mon âme.

Le chagrin ne cède pas, les larmes ne tarissent pas.

Je pleure sur des mots qui n’ont jamais été prononcés, sur un être qui n’a pas existé ou alors si peu.  Je pleure une illusion au lieu de pleurer mon père. Je pleure le père qu’il allait être, au lieu de pleurer sur celui qu’il a été. Je pleure  l’impossible, sur une promesse non tenue.

Pliée en deux dans un coin, je voudrais vomir la souffrance, le malheur et le désespoir et n’arrive à expulser qu’une mauvaise bile. Je vomis, je vomis sans fin  sa mort.

Comme enfermée dans une boîte noire, aux parois polies, je cogne et je tape, je crie et je griffe. Même le silence a cessé de répondre.

Les tripes serrées dans un étau, je pense à ce mal de ventre qui n’est rien d’autre qu’un mal d’amour, d’amour inassouvi. Cette patte griffue qui me retord les entrailles n’est que l’absence qui s’installe.

Je refuse les appels qui montent vers moi : je ne veux plus rien entendre,  rien dire, rien savoir. Je me veux aveugle et sourde, n’arrive qu’à être seule. Si seule.

Je pleure sur moi, sur lui, sur une petite fille et sur un homme.

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lo intento

Lo intento, deveras lo intento

Pensaba que la carga se aligeraría al filo de los días. Y si, en efecto, se ha vuelto, a su manera, más liviana, también pesa más sobre mi alma.

La tristeza no cede, las lágrimas no se agotan.

Lloro sobre unas palabras que jamás se pronunciaron, sobre un ser que no existió o tan poquito. Lloro una ilusión en lugar de llorar a mi padre. Lloro el padre que iba a ser, en lugar de llorar el padre que fue. Lloro lo imposible, una promesa incumplida.

Encorvada en un rincón, quisiera vomitar el sufrimiento, la desgracia y la desesperanza y no logro más que expulsar una bilis amarga. Vomito, vomito su muerte eternamente.

Como encerrada en una caja negra, de paredes lisas, golpeo y choco, grito y araño. Hasta el silencio ha dejado de contestar.

Las tripas hechas nudo, pienso en ese dolor de panza que no es más que un dolor de amor, de amor insatisfecho. Esta garra afilada que me retuerce las entrañas solo es la ausencia que se acomoda.

Rehúyo las llamadas que suben hacia mí: no quiero oír ya nada, decir nada, saber nada. Me deseo ciega y sorda, no logro más que estar sola. Tan sola.

Lloro sobre mí, sobre él,sobre una niña chiquita y sobre un hombre.

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feliz cumpleaños

 

Pues sí…Se supone que estamos todos juntos para celebrar su vida, sus ojos, sus pasitos tambaleantes…

Todos…Todos peleados, llenos de animosidad disfrazada: los cuñados que no se hablan, la pareja que se está separando, las hermanas que sí, sí se quieren, pero que no pueden hablar sin pelear.

La mesa del muerto, del abuelo postizo, la viuda del otro abuelo, la canción de cumpleaños que se ahoga en las gargantas y el papa que se desquita con la piñata.

 

Bonita fiesta llena de rencores, de miedo, de alcohol y hasta de risas. De niños corriendo y de adultos huyendo. De cerveza derramada, comida picosa en los platos de unicel, tortillas secas en la mesa y pasto fresco bajo los pies.

 

Y las miradas… Si no hay para donde voltear: los que se ignoran, los que se odian. Los que ni saben. Los muertos. Las viudas. Los divorciados, y la chava de las cazuelas. Todos juntos, nadie revuelto.

Y en medio están los chavos que sí saben de las broncas que a veces hasta hacen suyas y a veces, muchas otras veces, las evitan como cuando corres bajo un aguacero, según para evitar las gotas de lluvia.

Y más en medio todavía, un niño. Solo tiene un año. No tiene idea. Siente, de seguro siente, los temores y los nubarrones negros que lo amenazan, que si no están sobre él, sí gravitan en su cielo. Y sonríe, un poco, no demasiado.

Y así celebramos tu primer año.

Bienvenido a la Familia, pequeño, bienvenido a la Familia.

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bon anniversaire

 

Ben oui… Officiellement, on est tous ensemble pour célébrer sa vie, ses yeux, ses petits pas encore hésitants…

Tous… Tous brouillés, pleins à ras-bord d’une animosité déguisée : les beaux-frères qui ne se parlent pas, le couple qui se sépare, les sœurs, qui s’aiment, oui, mais qui ne peuvent se parler sans s’engueuler.

La table du mort, du faux grand-père, la veuve de l’autre grand-père, la chanson d’anniversaire qui s’étrangle dans les gorges et le papa qui se défoule sur la piñata.

 

Sympa, la fête pleine de rancœurs, de peur, d’alcool et même de rires. D’enfants qui courent et d’adultes qui fuient. De bière renversée, de nourriture épicée dans des assiettes en plastique, de tortillas sèches sur la table et d’herbe fraiche sous les pieds.

 

Et les regards… Y’a pas où se cacher : ceux qui s’ignorent, ceux qui se haïssent. Ceux qui n’en savent rien. Les morts. Les veuves. Les divorcés, et la fille des cazuelas. Tous ensemble, mais chacun de son côté.

Et au milieu de tout ça, les ados qui savent tout sur les disputes qu’ils font propres parfois et d’autres fois, souvent, évitent comme quand tu cours sous l’averse, soit disant pour éviter les gouttes de pluie.

Et encore plus au milieu, un enfant. Il n’a qu’un an. Aucune idée. Il sent, surement, il sent les peurs et les gros nuages noirs qui le menacent, qui, s’ils ne sont pas directement sur lui, gravitent quand même dans son ciel. Et il sourit, un peu, pas trop.

Et alors, on fête sa première année.

Bienvenue dans la Famille, petit bout, bienvenue dans la Famille.

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ne m’appelle pas

 

Ne m’appelle pas

 

Ne m’appelle pas

Je suis si bien comme ça

 

J’écoute

J’observe

J’apprends

 

 

Ne m’appelle pas

Même mon nom, ne le dis pas

Je me repose

J’attends

 

La mer est si calme ici

La lumière si tendre

Je suis bien là

 

Après

Après peut-être

Mais là,

Ne m’appelle plus.

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no me llames

No me llames

 

No me llames

Estoy tan a gusto aquí

 

Escucho

Observo

Aprendo

 

No me llames

Ni siquiera pronuncies mi nombre

Estoy descansando

Esperando

 

El mar es tan tranquilo aquí

La luz tan exquisita

Estoy  tan a gusto

 

Después

Tal vez después

Pero de momento,

Ya no me llames.

 

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je pleure

 

Je pleure

Je pleure interminablement

Pour un regard

Pour un sourire

Pour un coup de vent même

Je pleure

 

Dans ma chambre

Dans la rue

Dans mes rêves

Je pleure

 

Parfois,

Ce sont les larmes qui coulent

D’autres, ce sont les mots

Même l’air pleure

Quand mon cœur se serre

Que la douleur devient physique

Devient présence

Je pleure

 

Et je découvre un abîme

Entre tristesse et chagrin

Ennui et malheur

Je pleure

 

Je pleure sur moi, plus que sur lui. Je pleure le passé, les silences, les non-dits. Je pleure, à longueur de journée, à longueur de pensée, de regrets. Je pleure. Les jours passent, les nuits s’étirent… et je pleure.

 

Je pleure

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Lloro

 

Lloro

Lloro interminablemente

Por una mirada

Una sonrisa

Hasta por un aironazo

Lloro

 

En mi cuarto

En la calle

En mis sueños

Lloro

 

A veces,

Las lágrimas son las que corren

Otras, le toca a las palabras

Hasta el aire llora

Cuando  me duele el corazón

Y el dolor se vuelve físico

Se vuelve presencia

Lloro

 

Y descubro un abismo

Entre tristeza y pesar

Entre pena y desgracia

Lloro

 

Lloro sobre mí, más que por él. Lloro el pasado, los silencios, lo no hablado. Lloro, el día entero, a cada paso, en cada pensamiento, sintiéndolo en el alma. Lloro. Los días pasan, las noches se estiran… y lloro.

Lloro.

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la tombe

Ce week-end, un peu poussée par les événements, je suis allée au cimetière de Yautepec pour la première fois depuis la mort de papa, depuis son enterrement. J’ai failli rater sa tombe, qui n’est finalement qu’un amas de terre parmi d’autres…Une croix en métal blanc qui ne lui appartient même pas… Et puis comment retrouver le chemin si je ne trouvais pas mon souffle ?

Je lui ai apporté une bernique, un coquillage de Saint Briac…et une plante : une sábila. Je ne sais pas comment on dit en français et à vrai dire je m’en fous. J’aurais pu lui apporter un rosier ou des œillets…  Mais la dernière plante qu’il m’a donnée, c’était une sábila… Alors voilà.

Je me croyais en vacances de deuil… Je n’avais pas pleuré depuis des jours… Juste un peu étouffé parfois. Mais, évidement, devant sa tombe, j’ai craqué… De nouveau les images horribles. Je le vois dans sa stupide boîte en bois sous cet énorme, énorme tas de terre qui l’écrase et qui l’étouffe. Et toutes mes belles paroles, mes certitudes s’envolent. Papa est là, dans  ce trou, sous la terre… Il étouffe.

Je ne sais pas s’il me manque… Si quand je rigole, je fais semblant ou si c’est quand je pleure que je joue la comédie… Je ne sais plus qui je suis quand je pense à lui…

Et puis comme le jour de l’enterrement, il a fallu partir… Et même si tout me répète que c’est ce qu’il voulait, que de toutes manières ce n’est pas là qu’il est vraiment, je sens que je l’abandonne, que je le laisse tomber…

J’ai revu sa vie ces derniers jours, ce que j’en sais du moins. Je ne pense pas qu’il ait été heureux… Je ne crois pas l’y avoir aidé. Mais était-ce mon rôle ?…

Je sais seulement que, une fois de plus, je m’en vais et le laisse, là-bas, sous la terre…avec sa plante et sa bernique…

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